Un peu d'histoire...

Site préhistorique, occupé par les Gallo-Romains au IIème siécle avant JC, , Goincourt a toujours connu une activité florissante au cours de son histoire. Le village s'inscrit dans la tradition des grands maîtres potiers du Beauvaisis et du Pays de Bray aux XVIIIème et XIXème siècles avec la Manufacture de l'Italienne où débuta Auguste Delaherche. La commune comptait jusqu'au début de la seconde guerre mondiale environ 500 habitants. La population a ensuite augmenté à partir de l'après-guerre pour atteindre aujourd'hui plus de 1500 habitants (source : recensement 2019).

Les petites histoires de la commune par Geoffrey Decoene

L'histoire de l'Avelon

Passant dessus tous les jours, vous ne la voyez probablement pas. Et pourtant, lorsque vous vous y arrêtez, elle vous hypnotise et vous transporte bien plus loin que la limite de ses berges. Elle, c’est l’Avelon nom de la rivière qui traverse notre village. Si votre pas vous emmène en promenade dans Goincourt, vous la croiserez à plusieurs endroits.
Sur la voie verte en revenant de Rainvillers, vous la traverserez à deux reprises. Au bout de la route de Montguillain aussi, et à une centaine de mètres de l’ancienne gare.
Évidement, lorsque vous empruntez la rue Jean Jaurès vous ne pouvez l’ignorer, passant devant l’ancien lavoir, sous le « pont à brebis » (voir bulletin municipal de l’année 2021). Et puis, et même si l’endroit n’est pas adapté à la marche, sur la RD 981, près de la « Belle du coin », à hauteur d’Intermarché. Elle sort ensuite du territoire communal pour faire grossir une autre rivière, le Thérain dont elle est un affluent.

Savez-vous au moins d’où vient l'Avelon ?
Du pays de Bray et plus particulièrement de Senantes. Tout au long de son parcours, elle rencontre rus et ruisseaux qui la font gonfler. Elle passe à travers Blacourt, longe l’ancienne route Nationale 31 à La-Chapelle-aux-pots puis arrive à Goincourt par Saint-Paul. L’un de ses bras se sépare pour une minuscule escapade dans Aux-marais et alimente l’étang de pêche du village voisin.

 
Elle mesure 23 kilomètres et déborde lorsque les pluies sont trop fortes.
Lorsqu’elle traverse notre village, elle court en ligne presque droite mais cela n’a pas toujours été le cas. En effet, dans les années 1700-1750, la rivière était incroyablement tordue et lacée de partout. De très bons documents existent sur le site internet des archives départementales de l’Oise. Ils sont difficilement copiables mais les consulter donne le tournis, tant le lit de la rivière était sinueux. Pour empêcher les débordements et en faciliter l’écoulement, il a été décidé de maîtriser les virages et de rendre au lit, des courbes moins compliquées. De gigantesques travaux ont donc été effectués.
 

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    Le moulin au début du siècle dernier et le même endroit aujourd'hui

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      Le même moulin, vu sous un autre angle…et aujourd'hui

      Il y avait deux moulins jadis le long de la rivière :

      • Le moulin de Goincourt était une ancienne provenance de l’abbaye de Saint-Paul, reconstruit et converti en usine moderne vers 1838. Il y a une chute de deux mètres et une roue à aubes de cinq mètres de rayon. C’est aujourd’hui une propriété privée dont la roue ne tourne plus aujourd’hui. Il se trouve dans la rue du même nom, celle du moulin.


      • L’autre était le moulin de la raie-tortue. Construit en 1792, sa chute était de seulement un mètre vingt-cinq. Ne cherchez pas sa roue, ne cherchez pas ses meules qui servait à moudre le grain, il n’y a plus rien à présent. Il était situé à côté du parking d’Intermarché, pas très loin de la terre-tortue, sur une zone désormais en travaux qui, m’a-t-on dit, accueillera un jour un mini-golf.

       
      Dans Montguillain, de minuscules rûs transportant de l’eau sulfureuse viennent l’alimenter. Ils viennent du « Mont-Guillain »
       
      Et puis dans Goincourt même, il y a aussi un ru rarement alimenté, qui venant des bois situés derrière le hameau de l’italienne, vient traverser notre village, passe par-dessous le centre-bourg et rejoint l’Avelon en coupant la rue du moulin.

      Voilà, vous savez presque tout sur l’eau qui passe dans notre village. Les années passent et elle coule toujours, provoquant quelquefois lorsque l’orage gronde la colère et la crainte des habitants.
       
      C’est l’eau d’ici et elle est de bien meilleure qualité, m’a-t-on dit, que l’eau de là…